« Je
connais depuis plusieurs années Gérard Gasparian,
et j'ai toujours remarqué ses dons exceptionnels de musicien
pianiste de haut niveau. Concertiste, il est aussi un compositeur
original, d'une grande personnalité, ce qui est rarissime
de nos jours.
Il me semble que Gérard Gasparian est "taillé"
pour faire une grande carrière de musicien ...»
Germaine MOUNIER
pianiste, professeur honoraire de piano au CNSM de Paris
« J'ai connu la musique de Gérard
Gasparian à l'occasion d'un avis qu'il était venu
me demander sur quelques unes de ses compositions.
Je peux affirmer que je me suis trouvé en présence
d'un musicien authentique qui cherche à s'exprimer avec
sincérité, sans les formules toutes faites ni les
gadgets d'un modernisme académique; sa musique dénote
une grande sensibilité, de la fantaisie, de la liberté,
et s'exprime à travers des moyens techniques sûrs
et tout à fait professionnels. »
Jacques CASTEREDE
compositeur, professeur honoraire d'analyse et de composition
au CNSM de Paris
« Dans l'univers complexe de la musique
contemporaine, on oppose parfois une écriture hermétique
savante, expérimentale, souvent héritière
de tous les langages d'avant-garde qui ont parcouru le vingtième
siècle, à des modes d'expression plus abordables,
volontiers lyriques, point en rupture avec le passé et
souvent fondés sur un langage plus perceptible d'un grand
public mélomane.
Cette opposition est dépassée. De bien artificielles
querelles entre les héritiers du sérialisme et du
spectralisme et les partisans d'un retour à la tonalité
ont pu éclater ça et là. On s'est passionné,
on se passionne encore, mais au fond le problème n'est
pas là et surtout, ces oppositions factices rendent mal
compte de la situation du compositeur contemporain, celui de l'an
2000, qui dispose d'une palette immense, qui a devant lui toutes
les traditions de tous les temps et de tout le monde et se trouve
dans une situation de liberté inédite jusqu'alors.
Plus de diktat de la modernité, ni de l'académisme.
Cette liberté absolue n'est pas sans danger mais elle offre
au compositeur de talent une gamme de choix esthétiques
qu'il peut assumer sans complexe.
C'est le cas de Gérard Gasparian. A trente neuf ans, il
reste lui-même en frôlant sur son chemin divers modes
d'écriture qu'en principe on ne devrait pas trouver chez
le même homme ni dans la même œuvre.
Ainsi, la Ballade pour piano ou le mouvement lent de la
Sonate pour violon et piano constituent-ils le pôle le plus
lié, dans son œuvre, à l'esthétique
romantique, alors que la dernière pièce du Quintette
pour saxophones et piano ou bien Pulsions pour flûte et
piano représenteraient le pôle le plus "avancé".
Si cela relevait d'un éclectisme superficiel, cela ne prouverait
qu'une certaine souplesse, un art du pastiche et une bonne technique.
Mais dans ce cas, il y a plus : le compositeur habite un
territoire sans frontières et en occupe telle ou telle
région au gré de sa propre nécessité.
Comme telle, l'esthétique de Gérard Gasparian est
originale et vraiment contemporaine de notre "bel aujourd'hui" ».
Jacques BONNAURE
critique musical (Répertoire et La Lettre
du Musicien)